"Il a suffit qu’un jeune Mohamed Bouazizi, décide de s’immoler devant le gouvernorat pour changer le cours de l’histoire de son pays. Ce jeune, se sachant impuissant, faible face aux puissants chars et la police dévouée de Ben Ali, a préféré tout simplement se donner la mort en leur présence pour leur dire que la mort ne lui faisait plus peur. «Cabri mort n’a pas peur de couteau». Cet acte de Mohamed Bouazizi a déclenché une éphorie dans tout le pays. Un groupe de quelques jeunes avait été choqué et touché par ce geste de Bouazizi et était sorti dans la rue puis suivi de plusieurs autres et le coup était lancé pour ne s’arrêter qu’avec le départ de Ben Ali et sa famille.
Depuis quelques heures, je m’amuse à faire le tour des différents sites et blogs Tchadiens pour lire ce que pensent mes compatriotes Tchadiens de l’événement Tunisien. J’ai eu plusieurs coups de téléphones et des discussions téléphoniques avec des jeunes. Tous rêvons d’avoir une révolution semblable à celle de la Tunisie afin de renverser le régime clanique, despote et le plus corrompu au monde, du Sultan Idriss Deby Itno.
Comme tous les humains sur terre, nous avons le droit au rêve mais certains rêves sont réalisables et d’autres non. Il y a des rêves qui sont fait juste pour rester des rêves dans notre subconscient et des rêves auxquels nous tenons à réaliser par tous les moyens et en nous battant. Rêves réalisables au niveau individuel et d’autres en groupe. Le cas du Tchad, s’il doit être réalisable, il ne peut être qu’en groupe. Le rêve aujourd’hui de beaucouo de Tchadiens, tous ou parti, veulent voir ITNO partir pas seulement du pouvoir mais du Tchad.
En lisant et écoutant les Tchadiens, je ne m’aventurerai pas à dire qu’il est impossible de faire une révolution populaire un jour au Tchad. Je dirai pour le moment que ce rêve n’est pas d’actualité dans la deuxième décennie que nous venons d’entamer de ce millénaire malgré que nous subissons des affres encore pire que ceux que subissait le peuple Tunisien.
La révolution Tunisienne a été populaire et non clanique, ethnique, régionaliste ou religieux. C’est un peuple contre un régime.
Je m’évertue souvent à dire à des amis que nous ne sommes ni une nation moins encore un peuple au Tchad mais des populations habitant sur un même territoire dont une certaine France nous a appelé Tchad. Nous sommes des populations Tchadienne composé de : Gorane, Sara, Arabe, Ouaddaïen, Kanembou, Baguirmien etc.
Au Tchad, nous ne parlons pas le même langage mais toujours et éternellement nous parlons des langages différents. Il suffit de lire les blogs pour se rendre compte qu’un groupe d’individus, lorsqu’on analyse leurs écrits, le fond est le même. Ils ont les mêmes objectifs et combattent la même personne ou pour la même cause mais finissent par s’insulter de tous les mots simplement parce qu’ils sont de villages différents. Dans leurs têtes, il n’est pas question de se mettre ensemble pour mener le même combat parce qu’à la fin, qui des deux qi luttent pour la même cause va gouverner ? «Il n’est pas question que ce soit lui parce qu’il n’est pas de ma région ou mon clan».
Je vais me permettre de citer quelques exemples sur le blog de Makaila : Djazzouli, Henry Félix, Mahadjir, Houmar pour ne citer que ceux là, en les lisant, on se rend compte qu’ils veulent tous un changement de la situation et de la vie des Tchadiens mais sont incapables d’accorder leurs violons. Ils s’insultent et se traitent de tous les mots. Jusqu’à s’insulter de bâtards, esclaves et j’en passe. Le mot bâtard me fait souvent rire mais en réalité, nul n’est bâtard sinon, nous sommes tous bâtard car nous naissons tous d’une relation sexuelle à moins d’un miracle dont je n’ai entendu parler depuis 2011 ans.
Le régime du Sultan Idriss Deby Itno est un régime intelligent et sait combien les Tchadiens sont divisés et est certain que nous acteurs de la société civile et d’opposition politique leaders d’opinion de la jeunesse n’allons jamais nous mettre d’accord. Ils savent que nous rêvons tous d’être au dessus comme chef. Nous ne sommes pas prêts à voir un sara, gorane, kanembou, ouaddaïen, boulala, banana etc. au pouvoir. Au moment où nous nous entredéchirons, eux, ils ont fait leur choix. Leur choix, c’est le Sultan Idriss le nôtre c’est qui ? doit-on faire appelle à la science pour nous aider à cloner un humain en prenant le gêne de tous les hommes de toutes les ethnies ou clan du Tchad afin d’avoir un Tchadien issu de toutes le Tchad pour gouverner le Tchad?
Vivent la révolution du peuple Tunisien pour que rêve le peuple Tchadien d’un rêve utopique de changement car nous nous sommes entendu de ne jamais nous entendre.
Ibangolo Abel"
http://tchadonline.com/la-revolution-tunisienne-donne-t-elle-vraiment-espoir-de-rever-au-tchad/
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